Les principales tendances qui façonneront le secteur juridique en 2025
Les changements dans la profession juridique sont influencés par la technologie, l'évolution des flux de travail et les attentes accrues des parties prenantes. Voici les principales tendances à surveiller :
1. L'essor des outils digitaux
La technologie juridique joue un rôle de plus en plus central dans la modernisation des opérations juridiques, avec certains domaines affichant une progression notable. Le rapport révèle ainsi une hausse de 9 % de l’adoption des logiciels de gestion du cycle de vie des contrats (CLM) par rapport à l’année précédente, avec 42 % des sondés utilisant désormais une solution dédiée.
Cependant, malgré cette avancée, 34 % des services juridiques s’appuient encore sur des drives partagées, manquant ainsi des opportunités clés pour automatiser, structurer et sécuriser leurs processus.
L’intérêt croissant pour l’IA dans les tâches juridiques courantes est indéniable, notamment pour la revue documentaire ou la recherche d’information. Pourtant, l’adoption d’outils d’IA spécifiquement dédiés à la gestion des contrats reste faible : seuls 14 % des sondés y ont recours.
Ce paradoxe révèle une opportunité largement sous-exploitée : l’IA appliquée à la gestion des contrats permet non seulement d’accélérer la révision des documents, mais aussi d’automatiser les contrôles de conformité et de réduire significativement les risques d’erreurs humaines. Pour les directions juridiques prêtes à franchir ce cap, les gains de temps et d'efficacité sont considérables.
2. Gérer des responsabilités croissantes
Les résultats du rapport montrent que les équipes juridiques gèrent l'essentiel de leur charge de travail en interne, notamment la conformité (73 %), la gestion des entités (71 %) et la gestion des contrats (81 %). Ce large éventail de responsabilités couvre également les litiges (49 %), ce qui nécessite une approche stratégique pour prioriser les tâches et gérer efficacement les demandes croissantes.
3. Externaliser ou utiliser les ressources internes
Les services juridiques sont confrontés à des décisions importantes concernant les tâches à gérer en interne et celles à externaliser. Par exemple, nombre d'entre eux font appel à des avocats externes pour leur expertise spécialisée et consacrent 37 % de leur budget annuel à ces services. De plus, près d'un tiers (32 %) d'entre eux ont fait appel à des prestataires de services juridiques alternatifs (ALSP) au cours de l'année écoulée. L'équilibrage de l'allocation des ressources sera crucial en 2025.
4. Contraintes relatives au budget et aux ressources
Les contraintes de ressources peuvent représenter un défi pour les petites équipes mais la bonne nouvelle est que deux tiers des répondants déclarent disposer d'un budget spécifique pour les technologies juridiques, ce qui souligne l'importance croissante accordée aux investissements dans les solutions technologiques. Plus de 76 % des sondés travaillent dans des services de moins de 10 personnes. C’est donc une opportunité d'adopter des outils rationalisés et rentables pour optimiser l'efficacité.