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ESG21 février, 2024

Le rapport de durabilité bientôt obligatoire pour les PME ? Voici ce que vous devez savoir 

La nouvelle législation européenne sur les rapports de durabilité entre en vigueur pour l’exercice 2024. Elle vise une plus grande transparence concernant l’impact des entreprises sur l’homme, l’environnement et la société et devrait ainsi accélérer la transition vers une Europe climatiquement neutre. Des efforts seront également demandés aux PME. 

La directive sur la publication d'informations en matière de durabilité par les entreprises, la Corporate Sustainability Reporting (CSRD), aura un impact sur quelque 50 000 entreprises européennes. Chaque année, elles devront publier un rapport détaillé dans lequel elles décrivent minutieusement leur impact sur l’homme, l’environnement et la société. Ces informations devront en outre être contrôlées par le biais d’un audit externe. Une transparence qui, selon la Commission européenne, devrait accélérer la transition vers une Europe plus verte. La mesure s’inscrit dès lors dans le cadre du pacte vert pour l’Europe. 

Les PME également concernées 

À première vue, les nouvelles obligations s’appliquent uniquement aux grandes entreprises et aux entreprises cotées en Bourse, mais leurs fournisseurs devront indirectement s’engager pour la durabilité sur plusieurs plans. En effet, comme le précise la directive, la durabilité d’une grande entreprise dépend de la durabilité de l’ensemble de sa chaîne de valeur, y compris ses produits et services, ses relations d’affaires et sa chaîne d’approvisionnement. 

Quelles sont les informations à publier ? 

La CSRD exige que les entreprises établissent leurs rapports sur la base d’une série de critères de durabilité, les normes européennes d’information en matière de durabilité (ESRS). Celles-ci comprennent : 

Environnement : 

  • gestion des déchets 
  • réduction des émissions de gaz à effet de serre 
  • limitation des risques environnementaux 
  • efficacité énergétique 
  • réduction de la pollution de l’air et de l’eau 
  • restauration de la biodiversité 

Social : 

  • respect des droits humains et du travail 
  • prévention des accidents du travail 
  • dialogue social 
  • diversité des genres 
  • inégalités salariales 
  • lutte contre la corruption 
  • formation du personnel 

Gouvernance : 

  • transparence en matière d’actionnariat et de structures 
  • droits des actionnaires 
  • indépendance du conseil d’administration 
  • diversité du management 
  • transparence des données 
  • éthique d’entreprise 
  • rémunération équitable du management exécutif 
  • présence d’un comité à des fins de contrôle de la comptabilité 

Introduction par phases de la CSRD 

La CSRD sera introduite par phases. 

  • Phase 1 : les entreprises déjà soumises actuellement à la NFRD seront tenues, dès 2025, de publier des informations sur l’exercice 2024. 
  • Phase 2 : les grandes entreprises (plus de 250 travailleurs ou chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros et/ou total du bilan supérieur à 20 millions d’euros) seront tenues, dès 2026, de publier des informations sur l’exercice 2025. 
  • Phase 3 : les PME cotées en Bourse seront tenues, dès 2027, de publier des informations sur l’exercice 2026. 

Du travail pour l’expert-comptable 

La liste des obligations administratives auxquelles les PME doivent répondre continue à s’allonger. En votre qualité d’expert-comptable, vous êtes l’interlocuteur privilégié de vos clients en la matière. Attendez-vous par conséquent à devoir répondre à de nombreuses questions. 

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