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Compliance13 juin, 2023

La culture de sécurité s’invite au bureau ? Evidemment !

La notion de culture de sécurité est directement associée à l’industrie lourde et aux accidents graves. Pourtant, la sécurité, la culture de sécurité et les comportements sûrs s’appliquent également à une organisation de services ou dans un environnement de bureau. La culture de sécurité est la manière dont la sécurité est gérée dans une organisation, ici dans un environnement de bureau ou une organisation de services.

Tous les collaborateurs participent

Avant tout, une politique claire doit être mise en place en matière de culture de sécurité et de comportement adapté, afin que chacun, y compris dans les bureaux et les services, sache ce qu’on attend de lui en matière de sécurité. Il importe que les collaborateurs puissent participer à cette politique relative à la culture et aux comportements sûrs, mais aussi à d’autres éléments comme les visites d’observation, les enquêtes sur les accidents du travail, les analyses des risques, etc. Les collaborateurs doivent donc être impliqués dans ces analyses. Les risques habituels dans les bureaux ou organisations de services sont le stress, l’ergonomie, la sécurité routière, etc. Une culture de sécurité proactive exige la participation des collaborateurs à l’analyse et à l’évaluation des risques.

Communication positive en matière de sécurité

La communication en matière de sécurité a également toute son importance dans une organisation de services ou un environnement de bureau. Une communication positive renvoie un message fort sur les positions et priorités de l’entreprise. Comment l’organisation communique-t-elle, sur le plan de la sécurité, avec ses parties prenantes, mais aussi avec des tiers comme les visiteurs, les contractants, les indépendants, les intérimaires... ? Dispose-t-elle d’un tableau présentant les objectifs, les résultats des propositions d’amélioration, des éléments spécifiques... ?

Sensibilisation et comportement en matière de sécurité

Les collaborateurs de l’organisation de services ou de l’environnement de bureau se préoccupent-ils de la sécurité ? Sont-ils d’accord avec l’importance d’une bonne politique de sécurité et sont-ils bien informés de cette politique ? Arrêtent-ils le travail en cas de situations dangereuses ? Signalent-ils ces situations dangereuses, mais aussi les accidents ayant nécessité des premiers soins ? Si c’est le cas, la direction et les dirigeants s’impliquent-ils dans les enquêtes sur les accidents ou dans les mesures et plans d’action visant à éviter les situations dangereuses ? La manière dont l’organisation gère la sécurité des contractants en dit long sur la culture de sécurité. Les organisations de services et environnements de bureau travaillent eux aussi régulièrement avec des contractants, qu’il s’agisse d’agents de surveillance, d’entreprises de nettoyage ou encore d’informaticiens. Comment l’organisation gère-t-elle ces contractants ? Est-il normal qu’ils disposent du même niveau de sécurité que les collaborateurs fixes ? Doivent-ils aussi signaler les situations dangereuses ? Comment se passe l’enquête sur les accidents avec lésions ? L’organisation de services et/ou le bureau donneur d’ordre est-il aussi impliqué dans l’enquête et dans les mesures de prévention à mettre en place pour éviter qu’un tel accident ne se reproduise ?

Les travailleurs doivent faire preuve de sens critique et poser des questions sur la sécurité au bureau ou en tant que prestataire de service. Que peut-on améliorer, comment apprendre davantage et développer nos connaissances en matière de sécurité ? Quelles connaissances possédons-nous et lesquelles nous font encore défaut ? Toutes ces questions s’inscrivent dans une culture d’apprentissage positive, importante pour la sécurité. Et ceci est valable aussi pour le respect des règles et instructions : sont-elles à jour, sont-elles connues, qui doit les adapter, sont-elles beaucoup utilisées, les règles et instructions non utilisées sont-elles supprimées ? Lorsque les règles ne sont pas respectées, une procédure juste est-elle prévue ? Existe-t-il une politique de sanction ? Si oui, est-elle connue ? Une politique de sanction est une manière d’adresser les problèmes au sein de l’organisation, elle est donc importante pour la culture de sécurité.

Observer et donner du feed-back en matière de sécurité

Observer les comportements sûrs et dangereux : dans une culture de sécurité positive, la transparence et le dialogue avec les collaborateurs sur le thème de la sécurité sont essentiels. Le dialogue peut être continu ou faire suite à une observation en matière de sécurité. L’observation des comportements sûrs/dangereux, mais surtout le fait d’en parler, sont très importants aussi dans un environnement de bureau ou une entreprise de services. Les observations et le feed-back en matière de sécurité ne doivent donc pas être limités aux entreprises de production. Cette approche est valable aussi dans les bureaux et chez les prestataires de services. Même les entreprises de plus petite taille doivent se pencher sur certains aspects, par exemple l’utilisation des escaliers ou le port de lourds colis. Dans un environnement de bureau ou chez un prestataire de services, la sécurité routière constitue un risque important. En effet, les accidents de la circulation y sont les accidents les plus fréquents. L’organisation dispose-t-elle d’une bonne politique en matière de circulation ? Tout le monde est-il bien informé des règles en matière de sécurité routière ? La sécurité routière fait-elle l’objet d’un suivi : par exemple le nombre d’infractions ou de plaintes pour conduite dangereuse ? Les formations d’introduction à la sécurité, l’octroi des permis de travail aux contractants ou l’implication des intérimaires dans les analyses de risques et les enquêtes sur les accidents sont-ils suivis de manière adéquate ?

Plus de comportements sûrs et moins de risques

Tous ces conseils peuvent aussi être mis en application pour améliorer la sécurité des organisations de bureau ou des organisations qui fournissent des services, comme les bureaux comptables, les études d’ingénieur ou les bureaux de consultance. Améliorer signifie ici œuvrer pour une culture de sécurité positive, pour plus de comportements sûrs et pour moins de risques.

Source : Jan Dillen, senTRAL

En savoir plus :

Le livre blanc : Une culture de sécurité positive: par où commencer ?

 

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