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Fiscalité et comptabilité 25 janvier, 2022

Le marché de la planification patrimoniale en Flandre

Plusieurs centaines de milliers de nos compatriotes ne gèrent pas leurs finances par l’intermédiaire de l’agence bancaire du coin mais celle d’un banquier privé, d’un planificateur de patrimoine ou d’un expert-comptable. Et ce nombre augmente d’année en année. Plus que de notoriété ou d’une image de marque, ces petits acteurs ont besoin d’établir une relation de confiance personnelle avec le client. Quels acteurs trouve-t-on sur le marché ? Comment le secteur évolue-t-il ? Quelles sont les opportunités qui s’offrent à vous, en tant que professionnel Tax & Finance ? Vous trouverez les réponses à toutes ces questions dans cet article détaillé.

Les chiffres du secteur

Selon des études récentes, le monde compte aujourd’hui plus de huit millions de millionnaires. Et grâce à la prospérité croissante, leur nombre augmente d’environ 7 % par an. Nous le constatons aussi chez nous. En Belgique, le total des actifs sous gestion de patrimoine a augmenté de 10,4 % en 2017, atteignant les 332,35 milliards d’euros. Belgique, le total des actifs sous gestion de patrimoine a augmenté de 13,2% en 2019, atteignant les tot 332,15 milliards d’euros (Belgian Asset Managers Association (BEAMA)). Les investisseurs institutionnels (banques, fonds de pension, assureurs, etc.) sont les principaux gestionnaires d’actifs. Toutefois, les clients private banking et les particuliers détiennent ensemble plus de capital que les clients des investisseurs institutionnels.

Total des actifs en asset management en milliards d’euros : répartition par type de client :

C’est cet important groupe de clients private banking et de particuliers, disposant d’un patrimoine de 250 000 euros et plus, qui place la planification financière personnelle sur le devant de la scène. Ces personnes peuvent s’adresser à un large éventail d’experts-comptables spécialisés, de gestionnaires de fortune et de sociétés cotées en bourse sans statut bancaire spécifique. Une part significative de cette richesse se trouve dans les grandes banques (BNP Paribas, KBC, ING et Belfius). Grâce notamment à son seuil d’entrée peu élevé, BNP Paribas est l’acteur possédant le plus grand nombre de clients et les actifs sous gestion les plus importants.

La stratégie des (plus) petits planificateurs de patrimoine.

Contrairement aux grandes banques, où le conseil est proposé à des tarifs très bas et dont les gains sont générés par des commissions sur la gestion de fonds, d’investissements, d’assurances, … les planificateurs de patrimoine de petite taille s’efforcent, dans la mesure du possible, de servir leurs clients sur base d’une gestion discrétionnaire et de conseils personnalisés. « Notre méthode de travail est entièrement discrétionnaire », explique Stéphane Mercier. « Nous ne gagnons notre vie qu’avec les conseils et l’expertise que rémunèrent nos clients. Nous pensons que seul ce modèle de conseil peut garantir objectivité et discrétion. Nous ne sommes donc pas dépendants de transactions. » Ils opèrent en outre avec de petites équipes et des seuils d’entrée élevés. Cette façon de travailler présente l’avantage supplémentaire que les coûts en sont faibles.

Et cette approche, qui s’adresse principalement aux entrepreneurs, cadres et membres de la direction d’entreprises familiales, fonctionne. Année après année, le taux de croissance des cabinets d’expertscomptables spécialisés et des gestionnaires de patrimoine a rattrapé celle des grandes banques et les actifs gérés ont progressé de 8 % pour atteindre les 24,2 milliards d’euros. Le service et les conseils discrétionnaires de ces acteurs de (plus) petite taille sont grandement appréciés. « Les entrepreneurs et les niveaux C préfèrent bénéficier d’un conseil indépendant pour leur patrimoine plutôt que de celui des banques, parce que celles-ci leur accordent souvent des crédits », explique Eric Thoelen de Merit Capital.

Le business modèle de ces cabinets d’expertise comptable et de ces gestionnaires de patrimoine est vraiment très rentable. Cependant, être rentable est une chose ; le rester en est une autre. Pour ce faire, un business modèle qui fonctionne bien ne suffit pas. La pression sur la réduction des coûts augmente. Grâce à une automatisation de pointe et des outils (numériques), il est possible de la gérer. Pensez par exemple à la standardisation et l’uniformisation de certains processus ou services.
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