Une nouvelle enquête de Wolters Kluwer Legal & Regulatory sur les tendances, la technologie et l’évolution des professions juridiques
Malines, le 3 avril 2019 – Le monde du professionnel du droit change. Ils sont confrontés à la complexité croissante de l’information, aux nouvelles exigences des clients et à l’évolution des forces du marché. Et c’est pourquoi ils se tournent vers la technologie pour obtenir de meilleurs résultats. Cependant, d’après l’enquête 2019 Future Ready Lawyer Survey de Wolters Kluwer Legal & Regulatory, tous ne le font pas au même rythme et ceux qui exploitent déjà ce nouvel outil jouissent des avantages du pionnier, c’est-à-dire une plus grande rentabilité et une meilleure capacité à faire face au changement.
« Après des années à débattre de la transformation du secteur juridique – allait-elle se produire et, si oui, quand et comment ? –, il ne fait plus aucun doute que l’avenir mondial du droit se dessine rapidement et que la technologie est la clé du changement,» explique Stacey Caywood, CEO Wolters Kluwer Legal & Regulatory.
Les professionnels du domaine juridique optent de plus en plus souvent pour des technologies accessibles et efficaces qui les aident à obtenir de meilleurs résultats et offrir davantage de valeur grâce à des analyses et des connaissances axées sur les données, ainsi qu’à une efficacité et une productivité accrues », ajoute Paul De Ridder, Managing Director Wolters Kluwer Legal & Regulatory Belgium
L’étude, qui comporte trois volets principaux, invitait les avocats à évaluer leur situation actuelle, ainsi que leurs priorités futures et leur capacité à déterminer ce qu’il leur faut pour se préparer de manière efficace dans les domaines suivants : outils et technologie, besoins et attentes du client et organisation et talents.
Dans le cadre de cette étude indépendante, menée auprès de 700 juristes européens et américains, des différences notables ont été relevées entre les organisations qui utilisent déjà la technologie (chefs de file technologiques) et celles qui y ont recours de manière limitée et ont l’intention de l’exploiter davantage à l’avenir (organisations en transition). Les conclusions détaillées figurent dans le rapport d’enquête que vous pouvez télécharger ici.
Se préparer au changement
Les juristes anticipent une pression liée à différentes tendances susceptibles d’influencer leur organisation dans les trois prochaines années. Selon la Future Ready Lawyer Survey, les cinq grandes tendances qui devraient avoir le plus d’incidence sont :
- la gestion de la complexité et du volume croissants de l’information (pour 72 % des sondés) ;
- la priorité à l’augmentation de l’efficacité et de la productivité (71 %) ;
- l’identification des technologies juridiques qui génèrent le plus de valeur (69 %) ;
- la capacité d’adaptation à l’évolution des attentes des clients et des dirigeants (68 %) ; et
- les défis financiers comme la compétition accrue en matière de prix, les structures tarifaires alternatives et la pression liée à la maîtrise des coûts (68 %).
Il existe pourtant un fossé inquiétant entre ces évolutions à court terme et la capacité à réagir. Moins d’un tiers des avocats affirment que leur organisation est globalement très bien préparée à s’adapter à chacune de ces tendances.
L’étude révèle d’ailleurs que la gestion de la complexité et du volume croissants de l’information est une préoccupation pour 72 % des avocats, mais que seuls 31 % d’entre eux considèrent que leur organisation est très bien préparée à y faire face. De plus, si 71 % des avocats affirment que la priorité à l’augmentation de l’efficacité et de la productivité aura une incidence sur leur organisation, ils ne sont que 31 % à déclarer que leur organisation est parfaitement en mesure de relever le défi.
D’autres constatations importantes sont ressorties de la 2019 Wolters Kluwer Future Ready Lawyer Survey :
- dans l’ensemble, environ un tiers des avocats (34 %) pensent que leur organisation est tout à fait prêt pour suivre le rythme des changements qui s’opèrent dans le domaine juridique. Les chefs de file technologiques s’en sortent mieux : 50 % d’entre eux se sont très bien préparés aux changements attendus, contre seulement 19 % des organisations en transition ;
- 53 % des avocats indiquent que l’investissement de leur organisation dans la technologie augmentera au cours des trois prochaines années. Les chefs de file technologiques sont plus susceptibles de signaler une augmentation de leurs futurs investissements dans la technologie. Les chefs de file technologiques affirment également être plus rentables ;
- parmi les principaux motifs de la réticence à avoir recours aux nouvelles technologies figurent le manque de connaissances, de notions ou de compétences technologiques (36 %), les problèmes liés à l’organisation (34 %) et l’aspect financier (30 %) ;
- en Europe comme aux États-Unis, les juristes qui travaillent dans des cabinets et des services juridiques estiment que la prestation de services dans leur organisation évoluera selon deux grands axes : une utilisation plus fréquente de la technologie et une plus grande spécialisation ;
- les cabinets d’avocats affirment qu’ils seront évalués sur la base de : leur capacité à comprendre les clients et à créer des partenariats avec eux, le niveau des prix et leur spécialisation ;
- réduire et maîtriser les coûts juridiques externes, améliorer la gestion des dossiers et des contrats, automatiser les tâches quotidiennes et tirer parti de la technologie dans les processus opérationnels sont les grands défis que les services juridiques en entreprise devront relever.
« L’étude révèle des conclusions, voire des types d’organisations similaires aux États-Unis et en Europe, ce qui prouve que l’avenir du droit se joue à l’échelle mondiale. Si quelques différences en fonction du lieu géographique ou du type d’organisation sont constatées, globalement, les principaux éléments divergents apparaissent entre les chefs de file technologiques et les organisations en transition et à la traîne, qui n’exploitent toujours pas la technologie de manière optimale », déclare Stacey Caywood.
Accélération de l’adoption de la technologie : des technologies fondamentales aux technologies de transformation
La Future Ready Lawyer Survey de Wolters Kluwer portait également sur les technologies auxquelles les avocats ont recours aujourd’hui et celles qu’ils ont l’intention d’adopter dans les trois prochaines années. Le nombre de juristes qui utilisent des technologies de transformation, comme l’intelligence artificielle (IA), le big data, l’analyse prédictive, l’apprentissage automatique, la blockchain et les outils de soutien à la prise de décisions devraient environ doubler d’ici 2022.
Les chefs de file technologiques prévoient d’y avoir recours plus rapidement que les organisations en transition, tous types d’entreprises confondus. Plus de la moitié des juristes s’attendent à ce que les effets de ces technologies de transformation se concrétisent au cours des trois prochaines années, mais moins de 24 % d’entre eux affirment en avoir une très bonne connaissance. Comme on pouvait s’y attendre, la génération Y est plus en mesure de prévoir l’incidence de ces nouvelles technologies et de comprendre les différents moyens de les utiliser.
Outre des conclusions relatives aux tendances, aux technologies et au changement, le rapport Future Ready Lawyer présente les observations des grands noms du secteur juridique aux États-Unis et en Europe.
À propos de l’enquête
La 2019 Future Ready Lawyer Survey de Wolters Kluwer Legal & Regulatory repose sur des entretiens quantitatifs avec 700 juristes travaillant dans des cabinets d’avocats, des services juridiques et des sociétés de services aux entreprises, aux États-Unis et dans 10 pays européens (Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Italie, France, Espagne, Pologne, Belgique, Hongrie et République tchèque) et vise à déterminer dans quelle mesure la technologie et d’autres facteurs influencent l’avenir de la pratique du droit dans des domaines clés et comment les organisations se préparent aux changements. Elle a été menée en ligne pour Wolters Kluwer entre le 10 décembre 2018 et le 13 janvier 2019 par un organisme de recherche indépendant.