Il est important de suivre les performances sécurité des sociétés sous-traitantes. Mais, comment le conseiller en prévention peut-il aborder cette tâche ? Doit-il opter uniquement pour des indicateurs différés (lagging) ou également pour des indicateurs avancés (leading) ? Quelle est la différence entre les deux ? Comment en assurer le suivi ? Des questions pressantes qui demandent un mot d’explication…
Compliance26 août, 2019
Comment suivre les performances des sous-traitants en matière de sécurité?
Appliquer des indicateurs différés ou avancés ?
Les maîtres d’ouvrage ont intérêt à surveiller les performances sécuritaires de leurs sous-traitants. Ils peuvent ainsi se faire une idée de la culture de sécurité d’une entreprise de travaux opérant sur leur chantier et traduisent dans les faits un aspect de la loi concernant les travaux avec des tiers, en l’occurrence écarter l’entrepreneur dangereux s’il ne respecte pas les règles de sécurité. Les entrepreneurs principaux certifiés VCA ont eux aussi l’obligation d’évaluer périodiquement leurs propres sous-traitants.
Toutefois, la question est de savoir si un conseiller en prévention se limitera à un nombre minimal de données (indicateurs différés) ou s’il examinera aussi tous les efforts consentis par la société sous-traitante en matière de sécurité (indicateurs avancés).
Graphiques, rapports mensuels, etc. -> indicateurs différés
Beaucoup de maîtres d’ouvrage se bornent à demander et/ou à enregistrer les indicateurs différés.
Un indicateur différé est un facteur de sécurité mesurable et incontestable qui ne change qu’après qu’un mouvement, des prestations, une activité ou une perturbation d’importance (par exemple un grave accident du travail) a eu lieu. C’est un véritable facteur de sortie (output) qui fait apparaître le score final d’un effort. Nous songeons surtout ici à des paramètres tels que les accidents du travail avec/sans congé maladie, les accidents du travail avec travail de remplacement, les soins médicaux. Bref, de véritables statistiques avérées et imparables.
En général, ces chiffres sont demandés et publiés tous les mois sous la forme de graphiques ; souvent, on les trouve aussi sur les murs à l’entrée d’une usine ou dans le rapport annuel d’une entreprise ou d’un secteur industriel.
Cette forme de suivi se limite d’ordinaire à extraire les résultats et ne fournit aucun éclairage sur les efforts proactifs déployés en matière de sécurité par une société de sous-traitance en amont de ces statistiques. Elle ne livre pas non plus d’aperçu sur la qualité de la sécurité telle qu’elle est ressentie, ni sur l’implication de la direction en ce qui concerne la sécurité.
Photographie de la culture de sécurité en place et de son ressenti -> indicateurs avancés
Un indicateur avancé est un important paramètre de sécurité qui donne une idée de la culture de sécurité en place dans une entreprise et de son ressenti, qui montre l’apport et peut mettre en évidence des tendances.
Nous songeons surtout ici aux efforts proactifs qu’une entreprise consent en matière de sécurité dans les domaines suivants :
Les indicateurs avancés se trouvent souvent « sous la ligne de flottaison ». Ils ne sont pas toujours directement apparents, mais font partie de la gigantesque « partie immergée de l’iceberg » de la prévention à laquelle beaucoup de temps et d’énergie sont consacrés, avec plus ou moins de succès. Il peut également arriver que la malchance soit l’une des causes d’un accident…
Les indicateurs avancés donnent tant au maître d’ouvrage qu’à l’entrepreneur principal diverses informations pour ajuster leur politique de sécurité, pour procéder à des interventions ciblées ou pour reproduire certains (sous-)systèmes ou les transformer afin que les indicateurs différés changent aussi à terme. Avec les indicateurs avancés, on prend donc les devants et c’est précisément ce en quoi consiste la prévention. Les indicateurs avancés permettent également de voir si, en cas de revue à la hausse de l’étendue des travaux, la société concernée redoublera d’efforts en matière de sécurité en faisant appel à des experts en sécurité supplémentaires, en augmentant le nombre d’inspections de sécurité ou en organisant davantage de réunions Toolbox. Ces informations sont impossibles à obtenir au moyen des indicateurs différés.
Il peut paraître fastidieux de demander ces indicateurs avancés à diverses sociétés de sous-traitance et de les maîtriser, mais on déjà faire un grand pas en avant en établissant une fiche de rapport uniforme et une feuille Excel correspondante.
Les maîtres d’ouvrage ont intérêt à surveiller les performances sécuritaires de leurs sous-traitants. Ils peuvent ainsi se faire une idée de la culture de sécurité d’une entreprise de travaux opérant sur leur chantier et traduisent dans les faits un aspect de la loi concernant les travaux avec des tiers, en l’occurrence écarter l’entrepreneur dangereux s’il ne respecte pas les règles de sécurité. Les entrepreneurs principaux certifiés VCA ont eux aussi l’obligation d’évaluer périodiquement leurs propres sous-traitants.
Toutefois, la question est de savoir si un conseiller en prévention se limitera à un nombre minimal de données (indicateurs différés) ou s’il examinera aussi tous les efforts consentis par la société sous-traitante en matière de sécurité (indicateurs avancés).
Graphiques, rapports mensuels, etc. -> indicateurs différés
Beaucoup de maîtres d’ouvrage se bornent à demander et/ou à enregistrer les indicateurs différés.
Un indicateur différé est un facteur de sécurité mesurable et incontestable qui ne change qu’après qu’un mouvement, des prestations, une activité ou une perturbation d’importance (par exemple un grave accident du travail) a eu lieu. C’est un véritable facteur de sortie (output) qui fait apparaître le score final d’un effort. Nous songeons surtout ici à des paramètres tels que les accidents du travail avec/sans congé maladie, les accidents du travail avec travail de remplacement, les soins médicaux. Bref, de véritables statistiques avérées et imparables.
En général, ces chiffres sont demandés et publiés tous les mois sous la forme de graphiques ; souvent, on les trouve aussi sur les murs à l’entrée d’une usine ou dans le rapport annuel d’une entreprise ou d’un secteur industriel.
Cette forme de suivi se limite d’ordinaire à extraire les résultats et ne fournit aucun éclairage sur les efforts proactifs déployés en matière de sécurité par une société de sous-traitance en amont de ces statistiques. Elle ne livre pas non plus d’aperçu sur la qualité de la sécurité telle qu’elle est ressentie, ni sur l’implication de la direction en ce qui concerne la sécurité.
Photographie de la culture de sécurité en place et de son ressenti -> indicateurs avancés
Un indicateur avancé est un important paramètre de sécurité qui donne une idée de la culture de sécurité en place dans une entreprise et de son ressenti, qui montre l’apport et peut mettre en évidence des tendances.
Nous songeons surtout ici aux efforts proactifs qu’une entreprise consent en matière de sécurité dans les domaines suivants :
- aspects matériels (hardware) : contrôles des équipements de travail, politique des achats et de prévention, formations des collaborateurs à la sécurité ;
- instruments (software) : inspections de sécurité, instructions et réunions Toolbox, audits de sécurité ;
- mentalités (mindware) : culture de sécurité et sa perception, notification des situations dangereuses, arrêt des activités en cas de danger, implication de la direction et de l’encadrement.
Les indicateurs avancés se trouvent souvent « sous la ligne de flottaison ». Ils ne sont pas toujours directement apparents, mais font partie de la gigantesque « partie immergée de l’iceberg » de la prévention à laquelle beaucoup de temps et d’énergie sont consacrés, avec plus ou moins de succès. Il peut également arriver que la malchance soit l’une des causes d’un accident…
Les indicateurs avancés donnent tant au maître d’ouvrage qu’à l’entrepreneur principal diverses informations pour ajuster leur politique de sécurité, pour procéder à des interventions ciblées ou pour reproduire certains (sous-)systèmes ou les transformer afin que les indicateurs différés changent aussi à terme. Avec les indicateurs avancés, on prend donc les devants et c’est précisément ce en quoi consiste la prévention. Les indicateurs avancés permettent également de voir si, en cas de revue à la hausse de l’étendue des travaux, la société concernée redoublera d’efforts en matière de sécurité en faisant appel à des experts en sécurité supplémentaires, en augmentant le nombre d’inspections de sécurité ou en organisant davantage de réunions Toolbox. Ces informations sont impossibles à obtenir au moyen des indicateurs différés.
Il peut paraître fastidieux de demander ces indicateurs avancés à diverses sociétés de sous-traitance et de les maîtriser, mais on déjà faire un grand pas en avant en établissant une fiche de rapport uniforme et une feuille Excel correspondante.