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Compliance19 avril, 2021

Burn-out ? Apprenez à reconnaître les 5 symptômes clés

La définition du burn-out et le questionnaire permettant de le diagnostiquer ont plus de 30 ans. Afin de définir plus clairement l’affection et de la diagnostiquer de manière correcte, les chercheurs de la KUL ont défini cinq symptômes clés du burn-out et deux complémentaires.

Une meilleure analyse et un meilleur diagnostic du burn-out permettront à votre entreprise de réduire l’absentéisme évitable. La frontière entre stress, dépression et burn-out sera en effet plus claire et vous pourrez de ce fait réagir de manière plus efficace.
« Un changement dans le comportement de votre collaborateur est un premier signal d’alarme », explique Koen Van Hulst, chef du département aspects sociaux de Mensura. « Là où avant, trois phénomènes connexes permettaient de diagnostiquer un burn-out, ce sont à présent cinq symptômes clés qui sont pris en considération. »

1. Épuisement physique et psychologique

Le collaborateur se sent souvent très fatigué. Non seulement son corps a besoin de repos, mais mentalement, la personne se sent « vide » et « à bout de forces ». « Un collaborateur qui prend souvent la parole durant les réunions se tient de plus en plus souvent en retrait », explique Koen à titre d’exemple « On note une nette différence du niveau d’énergie. Autrement dit : le travailleur semble bel et bien ne plus réussir à recharger ses batteries. »

2. Problèmes de mémoire et de concentration

Un burn-out impacte la fonction cognitive. Le travailleur éprouve davantage de difficultés à rester attentif au travail. Koen : « Nous voyons par exemple des collaborateurs oublier plus régulièrement les délais ou commettre des erreurs qu’ils ne commettaient avant que rarement. »

3. Réactions émotionnelles violentes

Alors que la plupart des travailleurs maîtrisent leurs émotions face à des remarques ou un feed-back, les collaborateurs qui souffrent de burn-out ont plus de mal à y parvenir. Le seuil de tolérance est plus vite franchi de sorte que les crises de colère ou de larmes ne sont pas rares. « Aux yeux des collègues, il peut sembler que la personne fait une montagne de rien. À la moindre petite contrariété, le collaborateur réagit plus vivement qu’il ne le devrait. »

4. Prise de distance sur le plan mental (et physique)

Le travailleur éprouve une grande résistance face à son travail. Afin de se protéger, il s’isole mentalement (et parfois physiquement) par rapport à tout ce qui a trait au travail. Koen : « C’est par exemple visible durant les réunions et les présentations. L’enthousiasme que suscitent habituellement les idées proposées fait place à une indifférence croissante. Il s’agit là d’un signal qui doit alerter l’employeur. »

5. Symptômes de dépression

Les symptômes d’un burn-out donnent parfois à penser – à tort – que la personne est dépressive. Du fait que le collaborateur est moins efficace et se sent épuisé, il est envahi par des idées noires et un sentiment de culpabilité. « La grande différence est que le burn-out est un problème lié à une perte d’énergie, et la dépression un problème d’ordre psychologique », précise Koen.
 
Ces cinq symptômes clés vont parfois de pair avec des problèmes liés au stress (douleurs physiques, troubles du sommeil, crises d’angoisse, etc.). Souvent, le collaborateur ne se décide à agir que si ces symptômes deviennent dérangeants. Mais il va sans dire qu’il est préférable de tirer plus tôt la sonnette d’alarme.

Prévention du burn-out

La prévention du burn-out commence par une analyse des risques psychosociaux dans le cadre de laquelle vos collaborateurs sont tous invités à identifier les principaux facteurs de risque et les actions correctrices potentielles.
« Un employeur doit toujours surveiller deux aspects », explique Koen. « Commencez par jouer la carte de la prévention. Pour cela, vous pouvez par exemple veiller à ce que l’ambiance de travail et la perception du travail soient bonnes et former vos collaborateurs. Mais vous devez également intervenir au moment où vous remarquez le moindre changement de comportement. »
Pour pouvoir intervenir, un supérieur hiérarchique devra disposer des connaissances nécessaires pour réagir face au stress et entamer un dialogue. « Expliquez à votre travailleur que vous avez constaté un changement de comportement et demandez-lui si cela est dû à une raison particulière », explique Koen. « Vous pouvez chercher ensemble des solutions à cette baisse d’énergie. Comment augmenter la satisfaction du collaborateur ? Est-il possible de varier les tâches ? Existe-t-il un projet dans le cadre duquel la personne serait davantage soutenue ? En restant attentif aux symptômes et en intervenant de manière préventive, vous réduirez considérablement le risque de burn-out. »

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Source :

Mensura, Burn-out herkennen: hou de 5 kernsymptomen in de gaten, 4 avril 2017

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