Trois langues nationales officielles, une mosaïque de régions, de communautés et de gouvernements, une législation qui évolue constamment : la pratique juridique en Belgique est loin d’être simple. C’est précisément dans cette complexité que la littérature spécialisée de Wolters Kluwer joue un rôle clé, car un résultat fiable commence par des sources fiables. L’article proposé ici explique ce que signifie concrètement cette stratification du paysage belge et pourquoi une base de connaissances solide est indispensable, notamment pour le développement de nouveaux outils et plateformes juridiques.
Un patchwork de règles et de compétences
Se pencher sur une question juridique en Belgique, c’est inévitablement constater à quel point le paysage peut être fragmenté. Les compétences et instruments varient d’un niveau de pouvoir à l’autre, ce qui rend le champ juridique à la fois riche et complexe.
Des nuances linguistiques qui font ou défont les conseils
Cette complexité est aggravée par notre multilinguisme. La Belgique compte trois langues officielles et chaque document juridique doit être lu dans la version linguistique appropriée. Ce qui semble couler de source en néerlandais peut avoir une autre nuance dans la version française.
Il suffit de comparer attentivement un jugement ou un texte juridique dans deux langues pour prendre conscience de l’impact d’un changement terminologique, aussi subtil soit-il. Un mot peut faire la différence entre une interprétation correcte ou incorrecte, et donc entre un conseil correct ou trompeur. Prenons l’exemple du contrat de mandat français : il est généralement traduit par lastgevingsovereenkomst, mais parfois aussi par volmacht, un tout autre concept. C’est précisément cette sensibilité à la nuance qui rend la pratique belge si difficile : il ne s’agit pas de simplement identifier la règle applicable, mais aussi de comprendre le contexte culturel et linguistique qui lui donnent tout son sens.
Le temps, quatrième dimension du droit
Le facteur temps joue également un rôle essentiel. Car le droit n’est jamais figé : les lois sont modifiées, entrent en vigueur et s’éteignent constamment. Pour les juristes, il est donc essentiel de bien définir les normes applicables au moment des faits.
La pratique est d’autant plus compliquée en Belgique que les compétences sont fragmentées et que les réformes législatives peuvent se succéder rapidement, sans entrer en vigueur partout en même temps. Tout ceci exige des juristes une vigilance et un réflexe : quelle date détermine l’application et de quelle version du droit le fait en question relève-t-il ?
Innovation technologique adaptée à la complexité belge
La réalité belge montre à quel point une base de connaissances solide est essentielle : dans un paysage aussi stratifié, tout outil de recherche doit refléter fidèlement cette réalité. Chez Wolters Kluwer, nous ne comprenons que trop bien cette nécessité et nous faisons de la validation des informations professionnelles et du contrôle de la qualité éditoriale notre priorité.
Cette base devient d’autant plus importante que l’intelligence artificielle fait une entrée de plus en plus marquée dans la recherche juridique. La GenAI promet rapidité et efficacité, mais dans notre contexte belge, une telle promesse est loin d’être évidente à tenir. C’est pourquoi nous ne nous précipitons pas dans le développement de nos solutions GenAI. Nous sommes très attentifs à la complexité belge dans l’adaptation de ces processus.
Le résultat ? Nous ne lançons pas de black box, mais un outil juridique fiable qui tient compte de l’interaction des compétences, des nuances d’un contexte multilingue ainsi que de la manière dont les connaissances juridiques se développent et s’interprètent. Un outil conçu avec précision, pensé pour la pratique juridique belge.
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