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Compliance24 mai, 2022

Gestion globale de l’analyse des risques : outils pratiques

Il s'agit de la dernière contribution d'une série d'articles dans laquelle un juriste, un conseiller en prévention-médecin du travail et un conseiller en prévention-sécurité au travail se penchent sur l’analyse des risques.

Mon évaluation dynamique des risques est-elle conforme aux dispositions légales ? Cette question est pertinente pour un conseiller en prévention. Bien qu’il n’existe pas de modèle, des systèmes permettent d’effectuer un contrôle rapide. Une liste récapitulative des analyses des risques imposées par la loi, complétée par la matrice des priorités d’Eisenhower, peut être un outil utile à cet égard, en vue d’une approche pragmatique.
 

Commencez par un inventaire clair

La réussite d’une politique de qualité en matière de bien-être dépend de la manière dont nous réagissons face aux risques et dont nous anticipons les dangers. Une approche structurelle et bien pensée est nécessaire. Une approche adéquate consiste à établir un inventaire clair, en commençant par se faire une idée globale de la présence obligatoire des analyses des risques. Cet inventaire peut éventuellement être étendu à des analyses supplémentaires en fonction des activités de l’organisation.
 
Ces premiers inventaire et évaluation peuvent être établis de manière simple, en utilisant une liste récapitulative  pratique des analyses des risques imposées par la loi pour les activités, les risques et les conditions de travail :
  • l’analyse des risques requise est « présente » ou « absente » 
  • il est souhaitable d’en examiner immédiatement la qualité :
    • si la qualité est insuffisante ou si l’analyse est ancienne, votre résultat est moins bon ;
    • si l’analyse répond aux attentes légales, votre résultat est meilleur ;
  • dans les organisations en croissance rapide, il est utile d’examiner les modifications récentes telles que les transformations, les rénovations ou l’installation de nouvelles machines.

Utilisez un facteur de pondération pour déterminer les priorités

Le rapport entre les diverses analyses des risques au sein du classement peut également être important. Un facteur de pondération permet de définir l’ordre des priorités. La sélection des efforts les plus pertinents afin de vous conformer aux évaluations des risques obligatoires devient ainsi plus facile. Vous pouvez ainsi donner la priorité aux analyses plus importantes et urgentes par rapport aux analyses qui peuvent être planifiées plus tard.

La matrice des priorités d’Eisenhower nous permet de définir ce qui est important (ou pas) et ce qui est urgent (ou pas), comme suit :
Priorité  Critère
 Important  Les conséquences peuvent être graves en l’absence de mesures  
 Pas important    Pas de conséquences négatives
 Urgent  L’analyse doit être réalisée rapidement
 Pas Urgent  L’analyse peut être planifiée

Exemple

Supposons qu’aucune évaluation des risques de votre installation électrique n’a été effectuée, mais que celle-ci a été réalisée récemment, la pondération peut être « important », mais aussi « pas urgent », car l’installation est neuve. Toutefois, cela ne vous dispense pas de l’obligation.

 

Veillez à un bon phasage des actions

Les risques qui ont le plus d’impact sur la santé et la sécurité des collaborateurs sont prioritaires et sont donc traités en premier lieu. Des mesures peuvent permettre d’éliminer les risques ou de les ramener à un niveau acceptable. La mise en œuvre des diverses mesures doit être bien étudiée et, si nécessaire, structurée en phases. C’est pour cette raison que nous parlons d’évaluation dynamique des risques.

Une première ébauche n’est en aucun cas un luxe. Vous pourrez l’approfondir à l’avenir (prochainement). Les actions à exécuter seront reprises dans le plan d’action annuel / plan global de prévention et exposées au comité PPT.

sentral-drbs – Risico - Importance des priorites

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